Sophrologie et Dyslexie
La rentrée approche, elle est peut-être source de stress pour votre enfant, encore plus s'il est dyslexique.
Les enfants Dys compensent leurs difficultés dès le plus jeune âge, rivalisant d'astuces et d'actions mnémotechniques pour arriver à lire et à écrire. Leurs problématiques quotidiennes sont en général : le manque de concentration, de méthodologie, la difficulté à se mettre au travail, la perte de confiance en leurs capacités et du coup la démotivation.
En valorisant ses capacités et en l'aidant à les utiliser dans le domaine scolaire, la sophrologie offre une aide incontestable à ses troubles.
Quand la danse rencontre la sophrologie
La sophrologie est un outil formidable pour accompagner les danseurs dans les périodes d’entraînement, d’auditions, de représentations et de récupération. Elle installe une meilleure connaissance du schéma corporel et de la connexion corps et mental. Les deux s’harmonisent pour être uniquement présents à ce qu’ils font. La méthode s’avère particulièrement efficace pour la gestion du trac, qu’il soit perçu de façon négatif ou pas et la préparation à la scène.
Quatre axes de travail sont particulièrement intéressants pour les danseurs :
-La respiration désamorce le stress et les angoisses. Les trois respirations : abdominale, thoracique et complète permettent au danseur de prendre conscience du mouvement de vas et vient de son souffle dans tout son corps. La performance physique demandée au danseur est intense, les différentes techniques respiratoires permettent une relaxation profonde physiquement, mentalement et facilite le lâcher-prise.
Un danseur qui a le trac a tendance à bloquer sa respiration, il se fatigue plus vite et devient moins performant. Apprendre à gérer le flux et le reflux du souffle permet une récupération rapide et efficace lors d’une journée de répétitions ou entre deux tableaux à l’occasion d’un spectacle.
« Pour la respiration j’ai eu vraiment une impression de densité, comme de l’espace. Je prenais de grandes inspirations et après c’était beaucoup plus facile pour moi de respirer. Au tout début c’était de toutes petites respirations comme bloquées. »
-La relaxation dynamique, toujours accompagnée de la respiration, va solliciter tous les groupes musculaires, permettre de détendre le corps souvent poussé à l’extrême, maintenir son état de présence. Le danseur vit d’une nouvelle façon tous ses mouvements, il revient à la base du mouvement initial en l’exécutant très lentement et en conscience.
« L’enroulé du dos m’a beaucoup marqué. En danse on ne fait que ça des « enroulé-déroulé » mais là on est revenu à l’essence, à la base parce que d’habitude on ne conscientise pas du tout, on oublie que c’est une colonne vertébrale qu’on enroule. Cette prise de conscience dans l’enroulement est ce que je retiens le plus de la séance. »
-La visualisation permet par exemple d’apprendre mentalement une chorégraphie en étant sophronisé, cela permettra de ne pas trop perdre en technique lors d’une blessure nécessitant l’arrêt complet de la danse pendant plusieurs semaines. Le danseur va pouvoir visualiser ses scènes, visualiser les lieux dans lesquels il va se produire. Elle fait appel à tous les sens, développe la mémoire et la confiance en soi.
« Quand on fermait les yeux c’était comme une histoire qui se déroulait et tout était vraiment trop bien. Pour l’exercice du ballon, j’ai eu vraiment l’impression que mes soucis s’envolaient. »
La sophro programmation du futur est l’exercice de visualisation qui va permettre de viser un objectif, une situation à venir sous un angle positif. Cette pratique s’est avéré très efficace pour préparer un spectacle, une audition.
La personne visualise mentalement l’accomplissement positif de la scène et s’en imprègne profondément. Il se voit réussir cette épreuve, serein, en forme, sans stress ni trac. Il se voit atteindre son objectif avec succès. Il se sent plus concentré, plus confiant et débarrassé de ses pensées négatives.
« Je me suis projetée dans les examens, j’ai imaginé comment je pourrais le vivre et ça m’a vraiment rassuré. J’adore la phrase où tu dis : comme si vous disiez à votre corps… Parce que je trouve que pour nous danseurs ça prend tout son sens et que cela renforce encore la relation du corps avec la tête. »
Riche de cette expérience au sein du CNSMD de Lyon, je souhaite promouvoir la pratique de la sophrologie dans les conservatoires de danse et de musique ainsi que les écoles de théâtre et autres professions artistiques.
Sandrine B.
Accompagner le danseur et le musicien pour optimiser ses performances
La sophrologie accompagne les danseurs/musiciens dans les périodes d’entraînement quotidien comme intensif, d’auditions, de présentations scéniques, de récupération. Elle installe une meilleure connaissance du schéma corporel et de l’espace scénique. L’artiste quelle que soit sa discipline apprend à vivre plus sereinement les auditions, spectacles ou concerts. Son discours intérieur se calme, l’émergence de pensées parasites diminue. Le corps et le mental en harmonie sont uniquement présents à ce qu’ils font. Seules les tensions nécessaires à la performance artistique sont conservées. Les émotions sont réinjectées dans la dynamique artistique de création. La méthode s’avère particulièrement efficace pour la gestion du trac, qu’il soit perçu de façon négatif ou pas et la préparation à la scène. La sophrologie amène de la sérénité dans les représentations mentales, qu’elles concernent le passé, le présent ou le futur.
Pour quels bénéfices ?
• Prévenir les effets négatifs du stress (fatigue, douleurs, trac…) • Favoriser la récupération • Renforcer la concentration • Améliorer la confiance en soi • Renforcer la motivation, faire le plein d’énergie • Développer la mémoire et la créativité • Se préparer à la scène • Renforcer la cohésion d’équipe • Prendre de la distance, s’adapter aux changements
Qu’est-ce que l’on ressent lors de la pratique ?
L’entraînement sophrologique apporte détente musculaire, sentiment de lâcher prise et apaisement mental. Une écoute fine du corps se met en place et, avec elle, une meilleure conscience corporelle.
Y a-t-il des exercices particuliers à conseiller ?
Le travail avec les artistes porte souvent sur la préparation aux examens ou auditions et la gestion du trac. On peut en décrire ainsi les grandes lignes : lors des premières séances, le sophrologue installe des « ressources » : images, gestes et respirations que l’artiste pourra réutiliser en cas de trac. L’apprentissage se poursuit étape par étape, l’artiste apprend à se visualiser en pleine possession de ses moyens pendant l’événement redouté. Le cerveau se trouve ainsi «conditionné » de réflexes positifs.
Sandrine B.
La sophro balade
Praticables en toutes saisons, les balades sont toujours une bonne occasion de s’oxygéner, de se changer les idées et de profiter pleinement de la nature. Alors pourquoi ne pas associer la sophrologie à une escapade dans la forêt. Les possibilités d’exercices sont multiples : la respiration, les différentes façons de marcher, les 5 sens ……..
Ma dernière expérience de « sophro-curieuse » m’a amené à explorer les nombreuses façons de marcher en alternant avec des respirations.
Après une sophronisation de base, les deux pieds bien à plat sur le sol, commencer par quelques respirations rythmées, j’inspire en comptant jusqu’à 5, j’expire en comptant jusqu’à 5, plusieurs fois pour diminuer le Cortisol, notre fameuse hormone du stress.
Lorsque vous sentez que votre corps se détend, continuez les respirations en levant les bras au ciel à l’inspire et poings fermés sur l’expire les bras se plient comme si vous tiriez sur des manettes. Au bout de 3 répétitions vous pouvez commencer votre marche.
Tranquillement en profitant du paysage sur 4 pas inspire, 4 pas expire, 2 pas rétention. Le fait de compter est important car il va vous aider à ne penser à rien d’autre. Vous éviterez ainsi de ressasser vos problèmes, lister les courses à faire ou réfléchir au repas du soir, activités particulièrement appréciées de notre mental ! A votre rythme vous allongez la respiration : 5-5-2, 6-6-2,7-7-3,8-8-3 (inspire- expire-rétention).
Si l’endroit est calme et sans trop de passage, vous pouvez continuer avec quelques marches spécifiques de 5 minutes : sur la pointe des pieds, marche très dynamisante puis de nouveau marche normale pour observer la différence. Pensez bien à prendre toujours un petit temps pour contacter vos ressentis, vos sensations après les différentes marches. Puis marche en arrière pour développer la confiance en soi et enfin la marche du derviche tourneur. Bras ouverts pour garder l’équilibre, vous tournez sur vous-même dans le sens des aiguilles d’une montre. Il ne sert à rien de tourner trop vite, vous risqueriez un déséquilibre rapide.
Cette dernière marche étant très puissante il est nécessaire de réduire le temps 1 à 2 minutes sera déjà très bien pour une première fois.
De nouveau les deux pieds bien ancrés dans le sol, prenez le temps qu’il vous faut pour observer ce qui se passe en vous, la marche du derviche tourneur vous a peut-être fait tourner la tête, prenez tout votre temps, profitez-en pour mettre vos sens en éveil, les bruits qui vous entourent, les odeurs, la température.
Pour terminer vous pouvez rester ouvert à toutes les sensations qui s’offrent à vous et installer la détente encore plus profondément en associant des sons à votre petite marche finale. En les récitants comme des mantras, utiliser le chant des voyelles et répéter les sons en observant les vibrations qu’ils développent dans votre corps.
Vous pouvez remplacer le chant des voyelles par des mots comme le font les Polynésiens avec la méthode du Hopono Pono dont les quatre mots phare sont : pardon, désolé, merci, je t’aime mais qui utilisent aussi la marche avec les mots harmonie, joie, patience, persévérance pour éveiller notre conscience au potentiel amour.
Il sera temps de revenir à vous tout en douceur en activant votre corps de façon plus dynamique, tapez des pieds, frottez vos mains, étirez-vous, tout ce qui vous permettra de continuer votre journée calme et détendu.
Si cette pratique vous séduit, vous pouvez aussi l’expérimenter de nuit pour avoir une perception modifiée de l‘espace et aiguiser vos sens, faire une marche Kin-hin, marche très lente à demi pas pour apprendre la patience ou en inventer tant qu’il vous plaira.
Bonne balade
Sandrine B.
La sophrologie au cœur de la nature
En cette période estivale quoi de plus agréable que de pratiquer la sophrologie en pleine nature.
A la plage, à la montagne, à la campagne ou tout simplement dans son jardin, quel bonheur de vivre ce rendez-vous quotidien à l’écoute de ses ressentis, peut-être même de ses émotions.
Enivré par le doux parfum des fleurs, bercé par le chant des oiseaux ou le clapotis des vagues, caressé par la brise matinale ou la fraîcheur du soir ce moment d’intériorité se transforme en parenthèse enchantée :
Les pieds bien ancrés sur le sol, l’herbe fraîche frétille entre mes orteils. Une grande respiration m’installe plus profondément au cœur de mon être. Un filet d’air à peine perceptible se promène du haut de ma tête à la pointe de mes orteils. Je peux presque ressentir la fibration de la terre sous mes pieds. L’énergie s’empare de mon corps tout entier, notre chère planète bleue me nourrit de toute sa puissance. Je ne résiste pas à l’envie d’ouvrir les yeux sous ce ciel étoilé. Fondue dans la nature, petit être ondulant entre la terre et le ciel je sens la vie circuler au cœur de mes cellules. De retour à l’intérieur de moi-même, milles étoiles brillent toujours derrière mes paupières, légères comme un voile de soie. Rêveuse au chant des oiseaux, la douce senteur du jasmin m’enveloppe délicatement. J’imagine alors ce subtil parfum envahir ma bouche. Ma main se pose sur ses fleurs étoilées, tous mes sens sont en éveil. La nature a ce pouvoir magique de nous ramener à l’essentiel, pleinement présent à la vie qui nous entoure. Dans cet état de conscience et de bien-être absolu j’allonge légèrement ma respiration pour imprimer en moi ce moment de grâce, pour dire à tout mon corps à quel point je suis bien.
Et je respire, je respire, je respire jusqu’à plus soif avant de revenir très tranquillement à la réalité de ce jardin qui s’endort un soir d’été.
Sandrine B.